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Présentation du projet « Koudougou - Février 2006 » et de AVO :

Introduction :

Nous avons décidé de nous investir dans l’aide humanitaire en août 2005, suite à la proposition de Benjamin et Sophie...

 

Par notre action, nous souhaitons remplir, à notre échelle, quelques missions telles que définies dans le rapport 2005 du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) :

- réduire la pauvreté extrême et la faim

- contribuer à l’éducation primaire

- promouvoir l’autonomisation des femmes

- améliorer la santé

 

Après avoir pris contact avec un certain nombre d’ONG burkinabe et étrangères, nous avons choisi d’aider une association locale, l’ONG AVO(« Association d’aide aux veuves et orphelins »), située a Koudougou, à l’ouest de la capitale Ouagadougou dans le district de Boulkiemde.

Localisation

La province de Boulkiemdé, au Burkina Faso, comprend 15 départements et une population avoisinant 421 000 habitants. Son chef lieu est Koudougou.

Diversité ethnique assez importante : Mossi, Peul, Bissa, Bouaba et une forte communauté étrangère – Sénégalais, Ghanéens, Togolais et Nigériens – s’y côtoient.

Cette province regroupe actuellement 240 écoles pour plus de 58 000 élèves.

AVO - association d’Aide aux Veuves et Orphelins :

L’association AVO (« Association d’Aide aux Veuves et Orphelins ») est une association à but non lucratif, créée en décembre 2000 par Madame Esther YAMEOGO au coeur de Koudougou.

Son but principal : aider la femme face à l’exclusion sociale qu’elle rencontre suite au décès de son mari (rejet par la famille de l’époux, accaparation des biens par la famille de l’époux, non prise en compte des besoins des enfants et de la veuve...), et la scolarisation des orphelins qu’elle a recensé.

 

Il est donc fréquent que la veuve soit délaissée de tout bien matériel et de toute ressource (ainsi que ses enfants), voire chassée de son village, car la communauté lui attribue la responsabilité de la mort de son époux.

 

Il y a 3 catégories d’orphelins : les orphelins « de mère », « de père » et « de mère et père ». Dans les 3 cas, les problèmes sont les suivants :

 

- l’enfant, seul avec son père, est abandonné par celui-ci car l’éducation des enfants est rarement prise en charge par l’homme au Burkina Faso. Si le père se remarie avec une femme, et qu’ils ont des enfants ensemble, l’orphelin est mis de côté en faveur des enfants du couple reformé. L’enfant est donc écarté de la cellule familiale, du moins économiquement, si pas physiquement.

- l’enfant, seul avec sa mère, fait face aux mêmes problèmes de marginalisation. En effet, la femme a rarement accès à un emploi, c’est l’homme qui assure un salaire mensuel. La mère et l’enfant sont donc sans ressources.

- l’enfant, sans parents, est, bien entendu, sans ressources.

 

Aujourd’hui AVO regroupe 54 veuves, et a pris en charge, pour les années 2003-2004, plus de 70 orphelins (chiffre en constante progression depuis la création de l’ONG).
Au quotidien, outre le rôle social (causeries, débats, rencontres entre femmes, jeux avec les enfants, etc...) l’association réalise du petit artisanat, destiné à la vente, et dont les revenus (maigres) sont directement répartis entre ses membres, essentiellement dans le domaine de la santé et des repas. Cet artisanat s’articule autour du tissage de pagnes, de la couture (réparation et confection), de la fabrication de savons (beurres de Karité), de la fabrication de jus de Bissap (fleurs d’Hibiscus) et de Gingembre.

 

Aucun chiffre officiel n’est actuellement disponible quant au nombre de veuves et d’orphelins dans cette région. Plus de 60 % de la population sont des femmes, 65 % de la population est jeune (< 20 ans) et plus de 90 % habitent en zone rurale.

 

AVO est une association d’utilité publique au plan local reconnue suivant Récépissé n°2001-31/MATD/PBLK au 24 Août 2001.

 

Céline Ghenne